B.                  TECHNOLOGIES

1.         ADSL

L'Internet à grande vitesse est courant grâce à l'adsl (Asymetric Digital Subscriber Line). Cette technologie permet le transfert de plusieurs mégabits par seconde sur la ligne téléphonique classique. La "paire cuivrée", peut acheminer les données du Net à grande vitesse, et ce grâce à une technique ne nécessitant aucune adaptation de ces lignes.

Elle assure un accès rapide à Internet, ainsi qu'au réseau local d'une entreprise. Elle convient en particulier aux applications pour lesquelles l'utilisateur a besoin d'un débit élevé pour télécharger de l'information d'un serveur éloigné. Avec 20 mégabits par seconde du central vers l'abonné, les fils téléphoniques bénéficient d'un lifting impressionnant. Et la technique adsl permet d'utiliser son téléphone tout en étant connecté sur Internet. Grâce à l'utilisation de fréquences différentes de celles de la voix, les conversations peuvent continuer à transiter par la "paire cuivrée". Il suffit d'un boîtier spécifique associé d'un filtre pour dissocier les données du Net et la voix sur la ligne téléphonique commune.

Dans la chaîne qui relie l'internaute au reste du monde, le point faible se situe sur la partie reliant le modem du particulier au central téléphonique.
Cette jonction est constituée de fils de cuivre qui n'étaient utilisés qu'à des vitesses de communication dépassant quelques dizaines de Kb par secondes. En fait, les possibilités des fils de cuivre étaient sous-utilisées car le réseau téléphonique a d'abord été conçu pour transporter de la voix et dans cette optique, la bande passante utilisée par les équipements de communication classiques est de l'ordre 3.3 Khz. Or, les caractéristiques physiques des lignes d'abonnés permettent de supporter la transmission de signaux à des fréquences pouvant atteindre 1 Mhz.
Avec des modems spécifiques, il est donc possible d'optimaliser l'utilisation de ces lignes et il apparaît que, en fonction de la distance séparant l'abonné de son central téléphonique, les paires de cuivre peuvent supporter des débits allant de 1.5 Mbits/s à 20 Mbits/s, c'est à dire capables enfin de transporter de la vidéo (mini 331 Kb/s).

L' adsl n'est toutefois qu'une technologie de transmission. Autrement dit, elle ne constitue que la couche physique qui assure le transport des bits. L'adsl doit être complétée par une couche qui assure le transport d'information sous une forme structurée, comme par exemple des paquets ip ou des cellules atm.

Enfin, l'applicabilité de l'adsl est limitée au réseau d'accès. Il faut donc assurer la continuité du transport de l'information au niveau zonal et interzonal en faisant appel aux technologies 'backbone' comme le Frame Relay pour les débits inférieurs à 2Mbit/s ou l'atm (Asynchronous Transfer Mode) pour ceux supérieurs à 2Mbit/s.

La liaison entre l'abonné et le central, est divisée en trois canaux de transmission :

  • Le haut de la bande (1MHz) est réservé au canal descendant (central/abonné) à débit élevé (8 Mbits/s).    
  • En milieu de bande (entre 300 et 700 kHz), se trouve un canal bidirectionnel à débit moyen utilisé pour émettre les données .
  • Le troisième canal est réservé soit à la téléphonie analogique classique (entre 0 et 4 kHz) soit à l'isdn (entre 0 et 80 kHz).

Tableau des vitesses atteintes avec l'ADSL 

VitesseDistance utilisateur / central

1,5 Mbps6 km

2 Mbps5 km

6 Mbps4 km

9 Mbps3 km

13 Mbps1,5 km

26 Mbps1 km

52 Mbps300 m

2.         ADSL2

L'adsl2 est une évolution de l'adsl. Cette norme est basée sur le doublement de la bande passante utilisée par l' adsl première génération avec un spectre de fréquence jusqu'à 2,2 MHz mais avec en contrepartie une portée réduite par rapport à l' adsl, privilégiant de fait les abonnés les plus proches du central.
Là où l' adsl permet un débit maximal de 8 Mbit/s pour la réception de données, c'est-à-dire en canal descendant (downstream), l' adsl 2+ autorise un débit allant jusqu'à 16 Mbit/s pour les clients proches

ADSL - ADSL2+ - RE-ADSL

3.         VDSL

La technologie VDSL (Very high bit-rate DSL) est basée sur la même technologie que l'ADSL (les signaux VDSL sont transportés sur une paire de cuivre) ; Le VDSL 3 permettrait d'atteindre de très hauts débits : 100 mb/s  en full-duplex, avec une distance entre l'abonné et le DSLAM portée à 3 500 mètres mais n'est pas reconnu par l'arcep au profit de la fibre optique.

4.         LA FIBRE OPTIQUE

Le développement des télécommunications s'est caractérisé par l'utilisation d'un domaine de fréquences de plus en plus vaste, depuis les quelques kilohertz des premières lignes téléphoniques jusqu'aux quelques dizaines de gigahertz des liaisons radio. Il était donc a priori logique que la lumière puisse être utilisée afin de prolonger le spectre. Elle ne pouvait devenir un moyen de télécommunication que dans la mesure où il était possible de moduler une source optique à des fréquences élevées et de transmettre les signaux sur un support stable et peu atténuant. C’est devenu le cas grâce au laser et à la fibre optique. La fibre optique est un support physique de transmission à haut débit grâce à des rayons optiques.

a)     Réseau d'accès

Les déploiements de réseaux d’accès à très haut débit consistent à rapprocher la fibre optique de l’abonné, voire à déployer directement une nouvelle boucle locale en fibre optique jusqu’au local de l’abonné (FttH1). La solution fttb (Fibre to the Building), consiste à amener la fibre jusqu’en pied d’immeuble, la partie terminale restant une paire de cuivre. Après une longue concertation avec les différents acteurs (France Télécom, Free, SFR, Bouygues…), c'est le choix de Free, c'est-à-dire le ffth (qui assure le débit le plus important) qui a été retenu.

 

SFR a longtemps vendu du "dégroupage" et du "cabinet" comme de la fibre optique intégrale et a dû revenir sur ses choix

b)    Technologies

Deux technologies de distribution sont disponibles :

  • FttH P2P : fibre point à point, c'est à dire que chaque usager à une fibre dédiée.
  • PON (Passive Optical Network) : la bande passante d'une fibre est partagée entre tous les abonnés raccordés sur le même PON (32 ou 64 utilisateurs)

C'est la technologie pon qui est utilisée en France par les opérateurs.
Plusieurs normes sont alors possibles :

GPON

10G-EPON

XGS-PON

Abonnés par fibre

64

32

64

Débit descendant maxi

2,5 Gb/s

10 Gb/s

10 Gb/s

Débit montant maxi

1,2 Gb/s

1,2 Gb/s

10 Gb/s

 

Le XGS-PON permet d'avoir les flux montants et descendants sur la même fibre

 

Malgré l'adoption des normes xgs-pon par de nouveaux opérateurs, l'équipement du nro doit être compatible pour atteindre ces débits

Modifié le: lundi 17 octobre 2022, 11:12