A. évolution
Internet (INTERconnection of NETwork) est un regroupement de réseaux formé de milliers d'ordinateurs de conceptions et d'architectures hétérogènes.
Internet est le plus grand réseau d'informations dans le monde. Les ordinateurs sont reliés entre eux par une multitude de média. Ainsi, lorsqu'une information part d'un serveur web pour arriver sur votre ordinateur, elle traverse souvent plus d'une dizaine d'autres ordinateurs. Si un de ces ordinateurs tombe en panne, l'information vous parviendra quand même dans la plupart des cas car elle passera par un autre chemin grâce au maillage d'internet...
Ainsi, il est possible de faire cohabiter au sein d'un même Internet des réseaux utilisant des techniques aussi diverses qu'Ethernet, fddi (Fiber Distributed Data Interface), atm (Asynchronous Transfer Mode)... Le seul point commun exigé aux réseaux composant un Internet est un ensemble de protocoles de communication identique. Ces protocoles décrivent la structure des messages échangés et la façon de les exploiter. La suite des protocoles tcp/ip (regroupant IP, UDP, TCP,...) est de loin la plus connue et la plus utilisée.
Du point de vue de l'utilisateur, Internet apparaît comme un simple et unique réseau. Il ne se préoccupe en aucun cas de sa structure. Cependant, les conditions d'accès de l'utilisateur à Internet dépendent d'une structure complexe entre sa situation géographique et le réseau anciennement France Télécom.
Source arcep – www.arcep.fr
Le dégroupage est la possibilité, pour les opérateurs alternatifs, d’accéder à la boucle locale du réseau de France Télécom. Cet accès se fait au répartiteur, par connexion des lignes d’abonnés dégroupés à l’équipement actif de l’opérateur alternatif qui y est généralement hébergé. Le dégroupage de la sous-boucle, ou dégroupage au sous-répartiteur, pourrait permettre à ceux-ci d’effectuer la même opération au niveau du sous-répartiteur, local qui regroupe les lignes d’abonnés d’une même zone géographique (quartier, lotissement, ZAC,…) et qui se positionne plus près de l’abonné. L’intérêt de cette opération est de pouvoir offrir à l’abonné des débits plus importants qu’au répartiteur puisque la longueur de la ligne est le principal facteur d’affaiblissement du signal et donc du débit offert à l’utilisateur. Ainsi permet notamment d’accroître l’éligibilité au haut débit des habitants les plus éloignés du répartiteur.
A. ÉVOLUTION
1. HISTORIQUE
Ce graphique retrace les événements marquants de l'évolution d'Internet par nature.
2. ÉVOLUTION
- 1959 - 1969 Programme militaire américain arpa (Advanced Research Project Agency). Par la suite les militaires utiliseront un réseau distinct milnet et les universités et les grandes administrations américaines se connectèrent sur arpanet.
- En 1973, un nouveau protocole nommé ftp - (File Transfert Protocol) - permettant de réaliser le transfert de fichiers fait son apparition.
- En 1975, première version officielle du protocole tcp/ip (Transfert Control Protocol / Internet Protocol).
- En 1978 arpanet passe du stade expérimental au stade opérationnel, la responsabilité de la gestion du réseau est alors confiée à l'agence de communication du ministère de la défense (D.C.A. : Défense Communication Agency) appelée maintenant (DISA : Défense Information Système Agency).
- En 1981 il n'y a que plus ou moins 200 ordinateurs sur le réseau.
- En 1983 les protocoles tcp/ip ont été adoptés comme standards militaires (MIL STD : Military standard). Les nouveaux protocoles ont été alors installés sur toutes les machines connectées au réseau et la darpa demande à Bol, Beranek, et Newman (BBN) de mettre en oeuvre tcp/ip sur unix c'est de la que vient la suprématie des protocoles tcp/ip dans le monde unix.
En 1986, Création de nsfnet (National Science Foundation Network), réseau fédérateur d'internet aux Etats-Unis entre 1986 et 1995. - En 1990, Disparition d'arpanet intégré au réseau de la National Science Foundation qui en finance le développement jusqu'en 1995.
- En 1991, Invention par Tim Berners-Lee, au cern, Conseil européen pour la recherche nucléaire (Genève), du World Wide Web (la Toile mondiale).
En octobre 1991, création de renater, réseau français inter-universitaire (CNRS). Le démarrage opérationnel aura lieu en novembre 1992. - Janvier 1992 - Naissance de l'Internet Society (ISOC), association de droit américain pour promouvoir et coordonner le développement des réseaux informatiques dans le monde. La même année, l'iab, Internet Architecture Board est créé et intégré à l'isoc. Cet organisme est chargé de décider des normes, standards, protocoles à adopter pour internet.
- Septembre 1993 - Formalisation par l'administration Clinton de la nii (National Information Infrastructure) ou politique des Autoroutes de l'information. Cette politique, initiée par le sénateur Albert Gore avait pour but l'accès à l'information pour tous. Un an plus tard, la nii se transforme en Global Information Infrastructure (GII), ne limitant plus le projet au territoire mais à la planète. Cette politique sera reprise par les pays industrialisés.
- 1994 - Explosion du World Wide Web, généralisation du langage html, des url (Uniform Resource Locator), les adresses web, et de http (Hypertext Transfert Protocol).
- Octobre 1994 - Création du World Wide Web Consortium (W3C) par Tim Berners-Lee pour promouvoir la compatibilité et donc la normalisation des technologies du World Wide Web.
- 1995 - La nsfnet (National Science Foundation Network) cesse d'exister. Lui succède le nren (National Research and Education Network), réseau informatique national américain devant fournir une interconnexion à haut débit entre d'autres réseaux nationaux et régionaux.
- 26 juillet 1996 - Le gouvernement français fait voter une loi autorisant des expérimentations de services d'information, une loi établissant une nouvelle règlementation des télécommunications et une loi privatisant partiellement France Télécom.
- Octobre 1998 - Création de l'icann (Internet Corporation for Assigned names and Numbers) afin de superviser l'administration des noms de domaine dans le monde. l'icann intègre et reprend les missions de l'iana (Internet Assigned Numbers Authority) jusque-là chargée de la gestion des noms de domaines.
- mars 2003 - Le Parlement français inaugure le vote électronique en l'autorisant pour les élections des Français de l'étranger au csfe (Conseil supérieur des Français à l'étranger), devenue Assemblée des Français de l'étranger.
- décembre 2003 - Première phase du Sommet mondial de la société de l'information (SMSI), organisé par l'uit (Union internationale des télécommunications), à Genève. L'objectif est de prendre des mesures concrètes pour poser les bases d'une société de l'information accessible à tous.
- décembre 2003 - Loi anti-spam adoptée aux Etats-Unis. Elle contraint les sociétés désirant perpétrer cette forme de marketing direct à s’identifier auprès du destinataire des messages publicitaires, et à permettre à celui-ci de se désabonner de la liste de diffusion du prestataire.
- mars 2004 - Etablissement de l'Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l'information (ENISA), afin de conseiller et de coordonner les mesures prises par les États membres de l'Union européenne pour sécuriser leurs réseaux et systèmes d'information.
- décembre 2004 - Google annonce son intention de scanner et mettre en ligne 15 millions d'ouvrages issus des fonds de 5 bibliothèques partenaires (Bibliothèque publique de New York et celles des Universités de Harvard, Stanford, du Michigan aux Etats-Unis et d’Oxford en Grande-Bretagne) à travers Google Print.
- septembre 2005 - Le terme web 2.0 est utilisé pour la première fois par Tim O'Reilly dans un texte, "What is Web 2.0" qui formalise une nouvelle ère du web, apparue après l'éclatement de la bulle internet.
- décembre 2005 - Début de l'enregistrement des "eu" par l'association Eurid désignée en octobre 2004 par la Commission européenne pour gérer ce nouveau nom de domaine. Seuls les titulaires des "droits antérieurs" (les titulaires de marques déposées, les organismes publics) peuvent demander cet enregistrement. Le 7 avril 2006, élargissement de l'ouverture du "eu" à tous publics.
- novembre 2007 - Signature en France d’un accord entre les pouvoirs publics, les professionnels de l’audiovisuel, du cinéma, de la musique et les fournisseurs d’accès à internet, sur la protection des œuvres culturelles dans les nouveaux réseaux de communication.
- 2008 – apparition du Web mobile qui apporte au téléphone mobile toute la richesse du Web
- 2009 - naissance du Bitcoin, première cryptomonnaie émise sur le protocole blockchain
- 2010 – émergence du htlm5 qui transforme les pages Web en véritables applications informatiques et fait du navigateur le logiciel universel.
- 2012 – En France, déconnexion du Minitel
- 2014 - le milliard de sites est dépassé
- 2015 – Edge, nouveau navigateur e Microsoft remplace explorer
- 2018 – Edge adopte "chromium", le moteur de rendu de Chrome
- 2018 : le règlement général sur la protection des données (RGPD) qui encadre à l’échelle européenne le traitement des données personnelles des utilisateurs entre en vigueur.
3. WEB 2, 3, 4
Le terme "web x" a été proposé dans le cadre d’une conférence tenue en août 2004 qui a rendu compte de la transformation tendancielle du web en "plateforme de données partagées via le développement d’applications qui viennent architecturer les réseaux sociaux issus de la contribution essentielle des usagers à la création des contenus et des formats de publication" (blogs, wikis…). Le web repose sur un ensemble de modèles de conception : des systèmes architecturaux plus intelligents qui permettent aux gens de les utiliser, des modèles d’affaires légers qui rendent possible la syndication et la coopération des données et des services.
Le Web est défini en fonction de trois éléments :
- Technologique : le web est né grâce à la convergence d'un ensemble de technologies qui sont arrivées à maturation au début des années 2000. En particulier les "Framework" Ajax, permettant de créer des pages web "riches", où les objets de la page peuvent se mettre à jour sans que la page ne soit rechargée dans sa totalité, et avec de multiples effets graphiques permettant dans le navigateur internet d'approcher de très près la richesse fonctionnelle d'un logiciel client traditionnel.
- Social : c'est la dimension du fameux "user generated content" (UGC), le contenu généré par les utilisateurs. Mais plus qu'une simple génération de contenus, il s'agit aussi de la capacité à converser, à commenter librement d'un utilisateur à l'autre, d'un contenu à l'autre. Les sites de média participatif, les blogs, et les réseaux sociaux en sont l'illustration les plus éclatantes.
- Économique : avec l'avènement du web, l'Internet est devenu une véritable plate-forme économique à part entière, où des écosystèmes économiques complets peuvent prospérer à 100%. Une grande part des nouveaux business ne se fait plus que sur internet : vendeurs, fournisseurs, acheteurs, places de marchés, l'ensemble des services et des transactions ne transitent plus que sur l'Internet, quelles que soient les tailles de sociétés.
Une révolution technologique du Web 2.0 est que l'ensemble des services disponibles sont en ligne (cloud computing). Auparavant, la création était effectuée sur le PC, puis partagée dans le réseau de l'entreprise, puis sur internet à travers quelques services de partage de fichiers. Maintenant la production s'effectue directement en ligne. Le PC ne sert plus que d'interface utilisateur. Plus rien n'est stocké sur l'ordinateur, l'ensemble des informations sont produites, stockées, partagées, échangées, publiées, diffusées, modifiées, commentées, supprimées, etc… en ligne. Des moteurs de recherche servent à retrouver l'information et des systèmes de tags collaboratifs voient le jour pour affiner l'organisation des informations grâce à un premier niveau d'intelligence collective
Le web voit son origine dans l’appropriation par les internautes des nouveaux outils appartenant à la mouvance "open source" pour publier des contenus numériques à travers les blogs, les wikis, partager des photos, des films, des vidéos et des applications.
Il est à l'origine structuré autour des éléments suivants :
- Le blog est un site web composé de notes ou de billets (posts) classés selon leur date de publication. Le succès du blog vient d’une grande facilité de publication, d’une grande liberté éditoriale et de la capacité d'interaction en temps réel avec le lectorat.
- Le fil rss est un simple fichier texte au format xml comportant la description synthétique du contenu et permettant la diffusion automatique des mises à jour d'un blog ou de n’importe quel site web.
- Le wiki est un système de gestion de contenu de site web qui rend les pages Web réalisables et modifiables par les visiteurs successifs autorisés (le mot wiki vient du redoublement hawaiien wiki, qui signifie rapide). L’exemple le plus connu est l'encyclopédie collective Wikipédia créée en 2001, basée sur le principe qu'une entrée puisse être ajoutée par n'importe quel utilisateur du web et modifiée par un autre.
- Les sites de partage de photos et de vidéos ont pour ambition de rendre la diffusion d'images aussi simples que des textes sur les blogs.
- Flickr développé en 2002 par une société canadienne, depuis racheté par Yahoo, est un site web gratuit de diffusion et de partage de photographies, dont l'organisation s'apparente à celle d'une communauté virtuelle.
- YouTube a été créé en 2005, racheté depuis par Google. C’est un site web de partage de vidéos sur lequel les utilisateurs peuvent envoyer, visualiser et se partager des séquences vidéo. Les vidéos sont accessibles par catégorie et à l'aide de mots-clés (tags) comme sur Flickr.
- Les sites sociaux, parmi lesquels meta, instagram, twitter, what'sapp, youtube... qui se confondent maintenant le plus souvent avec les précédents. Les utilisateurs créent des profils connectés par lien avec des amis à travers le système. Les profils comportent les domaines d’intérêt et les goûts des utilisateurs, des musiques, des photos et des vidéos. En 2020, leur utilisation représente :
Facebook : 2.5 milliards d’utilisateurs
Instagram : 1 milliard d’utilisateurs
Youtube : 2 milliards
What’sapp : plus de 2 milliards
Twitter : 330 millions.
- Les sites d'enchères : EBay par exemple est un site d'enchères en ligne où les vendeurs sont notés selon le degré de qualité et de rapidité du produit vendu et livré, est le modèle de l'activité collective de ses utilisateurs, fonctionnant selon une logique de réputation.
- Les mashups utilisés par Google Maps ont pour principe d'agréger du contenu provenant d'autres sites, afin de créer un site nouveau. Pour ce faire, on utilise le plus souvent les Open API, interfaces de programmation d'applications ouvertes, qui facilitent le travail d'un programmeur en lui fournissant des ensembles de fonctions, routines et méthodes d’usage courant (par exemple, ouvrir un fichier, l'indexer, le fermer, ...) pré-écrites.
En résumé
- Le web 2.0 est social avec l’émergence des réseaux sociaux et le partage d’informations et de contenus (textes, vidéos, images ou autres.
- Le web 3.0 est sémantique avec le recueil et la structuration de la masse d’informations disponibles sur les utilisateurs.
- Le web 4.0 est intelligent. Il utilise les données recueillies pour étudier et influencer les utilisateurs à l'aide de l'intelligence artificielle
- Enfin, l'arrivée du "Métavers" rend encore plus diffuse la frontière entre le virtuel et le réel.
source unknow
4. UTILISATION
- En 1984 plus ou moins 1000 ordinateurs sur le réseau
- En 1986 plus ou moins 5000 ordinateurs sur le réseau
- En 1987 plus ou moins 28.000 ordinateurs sur le réseau
- En 1990 plus ou moins 130.000 ordinateurs sur le réseau
- En 1991 plus ou moins 500.000 ordinateurs sur le réseau
- En 1992 plus ou moins 1.000.000 ordinateurs sur le réseau
- En 1993 plus ou moins 2.000.000 ordinateurs sur le réseau
- En 1994 plus ou moins 3.500.000 ordinateurs sur le réseau
- …
- En 2009 plus ou moins 1 milliard d'ordinateurs sur le réseau.
- En 2011, plus de 2 milliards
- En 2019 - plus de 4 milliards d’utilisateurs
5. SERVICES
Les services fournis par internet sont différents selon que la zone de l'utilisateur est dégroupée ou non.
Source arcep - www.arcep.fr